J'avais apporté... un autre canard.

Publié le par Adj

Ce soir, c'est rendez-vous chez... chut !

Pas le droit de le dire.

Maurice, il avait dit qu'il serait là à 19H22, mais il est en retard. Il est bien 19H24 et 23s quand il pousse la porte du pub.

La faute à ces gens-là qui dès qu'ils voient un escalator mettent leurs jambes sur 'off' et attendent.

Alors, Maurice, il est obligé de les frapper pour les faire avancer, et ça, ça prend du temps.

Chez ..., il y a déjà Fabrice aux grands poumons ainsi que Roger et Pierrot Couche Tôt qui bavardent guilletement comme au bon vieux temps.

Et Gwemaël, qui arrive en même temps que Maurice et qui fait semblant de ne pas le reconnaître.

Chez ..., c'est tout petit, limite vraiment pas grand. Alors on pousse et on s'installe. Robert à une table, tous les autres sur une autre.

Maurice, il fouille dans sa poche. Il sort un petit objet jaune, cylindrique.

D'un geste décidé, il le pose au milieu de la table. Les discussions s'interrompent, les regards se tournent.

Maurice, il fixe ces cotabliers droit dans les yeux, il a capté leur attention.

D'un doigt autoritaire, il écrase le centre de l'objet.

"Piou piou piou piou"

La table est conquise.

Maurice pourrait s'arrêter là, mais Madeleine arrive, bientot suivie de Didier et de Henri qui s'était perdu.

Tout est à refaire.

Mais Maurice ne craint pas. Il sort sa deuxième arme secrète, après le piou piou, le coin coin.

Alain dans la vie, il est canard en peluche. Là pour Pâques, il a trouvé un boulot : couveur d'oeufs en chocolats.

A la table, on est plus intéressé par les possibilités de détournement sexuel d'Alain que par ses oeufs.

Bondage, humiliations, rien ne lui sera épargné.

"Le cable dans la bouche !
- Prends une photo ! Prends une photo !"

Pauvre Alain, quelle déchéance ! Quelle horreur surtout quand il se rend compte que son principal tortionnaire est flic ! (brigade roller certes, mais flic quand même).

Didier, il a décidé d'adhérer au parti -ah le parti!-. Mais pour l'instant il joue aux échecs contre Henri.

C'est Didier qui a gagné. Il l'a même sévèrement poutré le Henri. Minable qu'il était à la fin le Henri.

En tout cas, c'est ce que lui a dit Didier après la partie.

Maurice, il a un petit côté enfoiré de fouteur de merde.

D'ailleurs, il vient de sortir un casse tête (il a un grand sac ce soir Maurice ! Il a même une pub pour une lecture des lettres Calamity Jane à sa fille, mercredi prochain à la mairie du Xème, 20H, entrée libre, il y a de fortes chances que ce soit intéresant).

Le casse tête il se compose d'un crayon et d'une ficelle attachée au cul du crayon, la ficelle forme une boucle. On accroche le crayon à une boutonnière et on regarde Robert s'énerver.

C'est très distrayant.

Après on profite de ce que Robert s'est levé de table, pour en accrocher un deuxième.

Mais Fabrice il a trouvé la solution. Et avec gentille Madeleine, il libère Robert.

Pas grave on va dire du mal des absents. Enfin, un en particulier.

Un petit côté gros enfoiré de fouteur de merde le Maurice.

Heureusement qu'il y a la musique pour adoucir tout ça. Les chants traditionnels irlandais c'est le rayon de Pierrot, il connaît les paroles par coeur.

Pierrot ? Il entraine toute la salle avec lui.

Toute non ? Robert résiste, il complimente Georgina.
"T'es pas vilaine toi !"

Georgina, c'est l'épouse de Gwemaël. Elle vient d'arriver.

Pierrot, il s'est eclipsé depuis un petit moment, mais c'est lorsque Madeleine se lève que le vide se fait autour de la table.

Ne resteront que Robert, Gwemaël et Georgina...

Maurice, lui il rentre avec Didier, Fabrice et Madeleine. On se fait le parcours touristique du quartier de Didier.

C'est... joyeux ?

Publié dans Maurice

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