Il est quatre heures, Maurice s'éveille.

Publié le par Adj

Il a froid. Il a oublié de fermer la fenêtre hier soir et ses deux couettes ne suffisent pas à le maintenir au chaud.

Maurice, il doit se lever, mais il a pas envie, il essaie de se rendormir.

...

Ca vient pas.

Maurice prend son courage à deux mais, se lève d'un bond, ferme la fenêtre et se précipite dans son lit. Enfin... presque.

Maurice, trop vif pour son état de semi-somnolence, a mis un coup de petit orteil au pied de la table. Le pied de table a gagné.

La fenêtre est fermée, Maurice est dans son lit, son orteil douloureux.

Maurice se relève, va aux toilettes. Le carrelage de la salle de bain est encore plus froid que l'air de la chambre, cuisine, salon, studio.

Maurice est sous ses couettes, il faut les rechauffer.

Maurice ne dort pas, il pense. Tiens s'il achetait Google. Ca ferait bien chier Microsoft. Héhé. Faudra y penser demain.

L'heure tourne. Maurice aussi, mais dans son lit. Demain il va encore être crevé.

Maurice va voir ce qu'il passe à la télé.

Très chasse, ça, ça va endormir.

Putain, que c'est pas facile à trouver une bécasse. Surtout par un chasseur tout rouge parcequ'il fait froid.

Maurice se demande s'il fait plus froid chez le chasseur ou chez lui.

Maurice, il allumera pas le chauffage : il est contre ! Contre le chauffage électrique ! Ca pollue, c'est pas pratique, ça pue. Bref, c'est beurk.

Maurice, quand il respire ça fait de la vapeur.

Il est 5h, Maurice s'emmerde. Il a pas sommeil. Il va ressortir son bouquin de philo 'L'état' un recueil de textes.

Pour Annah Arendt, l'état totalitaire ne rentre pas dans les catégories créées par Montesquieu.

Maurice est bien d'accord. En moins d'une page, il dort.

Il est 7h, le réveil sonne. Maurice a ses petits yeux du lundi matin.

Maurice traverse la chambre, froide, marche sur le carrelage froid, va prendre sa douche brulante, marche sur le carrelage toujours froid, traverse la chambre (toujours froide), sort un yaourt.

Il y a des glaçons dedans.

Maurice s'habille, il sort, il fait encore plus froid que chez lui.

Il se rend au RER, passe devant un pauvre gars qui grelotte sous une couverture, lui glisse un billet de 5 euros.

Publié dans Vie quotidienne

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R
Tu m'énerves à bien écrire, tu sais ?<br /> J'te déteste.
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